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18 mai 2014
Pour apaiser la polémique sur le musée juif comtadin, I’Ilot Jouve de Cavaillon
Réédition de la note de la Fondation Calvet
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  • La réponse de la Fondation Calvet

 

Au début de l’année 2011, la Fondation Calvet, institution provençale bicentenaire, a fait l’objet de rumeurs infondées concernant à Cavaillon « l’ancien Couvent des Dominicains », construit en 1545, appelé improprement  « l’îlot Jouve », légué en 1938 par la famille JOUVE pour y créer un musée Comtadin. 


Ce couvent transformé pour partie en magnanerie après la Révolution a été considéré à tort comme inclus dans le périmètre de l’ancien ghetto Juif de Cavaillon (Carrière). Le Ghetto a été abandonné par la communauté Hébraïque depuis 1899.


Il confronte à l’Est la Synagogue (classée monument historique) et n’a jamais été habité par des familles juives, sauf pour deux maisons à l’Est de la rue Hébraïque pendant 50 ans entre 1780 et 1830.

 

LA REPONSE MESUREE DE LA FONDATION

La Fondation Calvet qui n’a pas désiré répondre immédiatement à cette désinformation, souhaite donner des éléments à ceux qui s’inquiètent du devenir de ce patrimoine et, en particulier, du projet de rénovation du musée Comtadin qu’elle abrite.

La Fondation Calvet a hérité en effet de cet ancien Couvent à charge d’affecter la maison paternelle des Jouve à la constitution d’un « Musée Comtadin ».

En 1950, après avoir créé le musée comme annexe du musée Calvet, elle l’a doté, avec l’aval du Conseil municipal de Cavaillon, d’un statut identique au sien : la Commune prenant à sa charge l’entretien des bâtiments et le paiement du personnel. Une convention signée en 1988 confirme et matérialise cet arrangement.



LE VERITABLE PROJET IMMOBILIER



En raison d’un défaut récurrent d’entretien par les municipalités successives et du coût d’une rénovation complète des lieux   --   chiffrée alors par la Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC) à près de 4 millions d’euros  --   la Fondation et la précédente municipalité ont recherché patiemment depuis 2000, en accord avec le Préfet de la Région et l’association culturelle des Juifs du Pape, une solution économiquement viable pour ré-agencer les lieux.

Une de celle-ci   -- suggérée par la DRAC  --  a consisté à surélever une partie des bâtiments de l’ancien Couvent en cédant le droit de surélévation à un promoteur de renom, en contrepartie de la livraison gratuite au rez-de-chaussée, d’un vaste espace rénové destiné à accueillir non  seulement le Musée Comtadin mais aussi un véritable Musée juif en relation avec la Synagogue mitoyenne, propriété de la ville, et le Mikve.

Ce projet, établi par un architecte du patrimoine, sous l’autorité de l’architecte de la Fondation  --  Architecte en chef des Monuments Historiques  --  validé le 15 juillet 2008 par le Préfet de la Région PACA, transmis à la Préfecture de Vaucluse, voulu par l’ancienne Municipalité de Cavaillon, apportait une solution intelligente puisqu’il décuplait au détriment du « Musée Comtadin » le minuscule musée juif attenant à la Synagogue.

En prévision des travaux la Fondation avait même acquis en 2003 un autre immeuble, mitoyen du Couvent, sans parvenir à dissuader la ville de vendre de son côté, à un investisseur privé, la belle maison juive « Sagal-Portugal », située dans l’ancien ghetto et jouxtant elle aussi la Synagogue.

Malgré l’insistance de la Fondation, la nouvelle municipalité élue en 2007 n’a pas donné suite à ce projet présenté aujourd'hui comme concernant la vente des immeubles de l'ancien ghetto juif.



LES CONSEQUENCES


La Fondation Calvet, qui s’est laissée entrainer à transformer la rénovation de son « Musée Comtadin » en  création « d’un véritable Musée Juif », est ennuyée de cette polémique.

Les testaments et codicille parlent en effet seulement de l’édification d’un « Musée du vieux Cavaillon dans la grande maison paternelle » et mentionnent expressément l’interdiction absolue de voir la Ville s’ingérer dans la gestion des biens légués.

Les turbulences médiatiques suscitées, contraignent à présent la Fondation et ses exécuteurs testamentaires à respecter point par point la volonté des testateurs, le statut du Musée Comtadin et la convention de 1988 organisant ses rapports avec la Ville.

Elle reste néanmoins consciente que parmi les nombreux objets  légués (avec les murs de l’ancien Couvent) se trouvent des objets d’art religieux juifs.

Elle est donc à l’écoute de tous ceux qui pourraient regretter les effets de ces attaques et pétitions déplacées, soucieuse seulement d’actions positives l’aidant à organiser ce lieu privilégié pour l’histoire de Cavaillon et de ses habitants.



NB : Vous pouvez voir sur le site de la Fondation Calvet « Musée Jouve et Juif Comtadin »  : les textes fondateurs du musée, les plans du l’ancien Couvent et du projet.

VOIR les plans de l'évolution de l'implantation à Cavaillon du Ghetto et du Couvent des Dominicains (l'Îlot Jouve)