Collection de photos

 Propriété de la Fondation Calvet

 

La famille Jouve a légué à la Fondation Calvet un fonds photographique important. Ce dernier est constitué de plaques de verre et de tirages anciens.

 

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Sylvie Grange - conservatrice des Musées de Cavaillon de 1981 à 2005
« Plus de 900 négatifs sur verre et près de 1300 positifs originaux, tirés au citrate (sépia) ou au cyanotype (bleu), c'est beaucoup et c'est peu. En effet, pas un seul appareil, aucun instrument de prise de vue ou de développement n'a été retrouvé à ce jour, alors qu'Auguste et Marie-Thérèse font état de leur pratique, de leurs expériences tentées ou réussies. Dans une évocation qui s'avère aussi riche, si bien documentée c'est une cruelle lacune. Les prises de vues se sont néanmoins poursuivies après 1938 comme en témoignent une centaine de plaques plus récentes, d'autres restant vierges. Toutes les plaques étaient conservées dans la bibliothèque de la demeure familiale, une pièce plutôt saine, regroupées les unes contres les autres, dans leur boite en carton fort d'origine. Il s'agit de quelques plaques sèches au gélatino-bromure d'argent marque Lumière Sigma ou étiquette bleue, Guilleminot la Parfaite, J.Jouggla, E.Graffe et Grieshaber Frères et Cie et Au bon Marché. Fréquemment sur le couvercle, des annotations manuscrites de la main de Marie-Thérèse ou Michel, énoncent un site, un voyage, voire des lieux précis de prises de vue.
En 1989, un premier dénombrement est effectué, mémorisant les informations éventuelles du contexte d'origine, ou du moins celui constaté en 1985. Cette opération est concomitante à une campagne systématique de nettoyage des plaques, eau déminéralisée côté verre, époussetage délicat côté émulsion, et d'un conditionnement de conservation, à l'unité, en milieu neutre, dans des pochettes non acides puis des boites métalliques en aluminium anodisé. L'ensemble des ces taches est alors effectué par un restaurateur agréé auprès du service de restauration des Musées de France, Pierre-Emmanuel Nyeborg, avec l'aide d'un agent de la Conservation, André Guien. Depuis lors, plusieurs campagnes de tirage au format 18 X 24 ont été systématiquement réalisées par une spécialiste, Claudine Sudre. A terme, la collection sera entièrement retirée, ce qui est pratiquement le cas aujourd'hui, et l'ensemble des images possèdera un nouveau négatif-film, ultime étape déjà commencée. Cette deuxième vie des œuvres est une véritable résurrection ».



Cette collection comporte des négatifs sur plaques de verre, au format de quatre types :
- 13 X 18 cm
- 9 x 12 cm
- 6 X 9 cm
- 4,5 X 6 cm et des positifs obtenus par contact sur émulsion au citrate.

 

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Si Michel, Auguste et Marie-Thérèse constituent une équipe, le photographe principal est Marie-Thérèse qui effectue les prises de vues et les travaux de laboratoire. De 1895 à 1908 environ, ils vont faire à eux trois, sous tous les angles, le portrait de Cavaillon, du plan général au gros plan. Le sujet principal est l'architecture des bâtiments à travers les places, les avenues et les rues. Le tout est complété par l' environnement cavaillonnais, y compris la Durance et surtout la colline Saint-Jacques.